Californie

Découverte de Frisco

Première étape aux USA, San Francisco, sûrement la ville la plus européenne de Californie.

San Francisco est une ville incomparablement différente des autres aux États-Unis par sa diversité culturelle, son anticonformisme, sa tolérance et son regard tourné vers l’extérieur. Fondée en 1776 par les espagnols, la ville prend son essor lors de la ruée vers l’or. La ville devient ensuite le berceau du jeans avec la fondation Levi Strauss & Co. Depuis la seconde moitié du 20ème siècle, l’industrie se développe dans les hautes technologies.
Notre choix pour cette ville est simple, nous avons préféré débuter par SF plutôt que Los Angeles qui est vraiment LA grosse ville de la Californie. San Francisco est à taille humaine donc pas besoin de débuter ce voyage avec une voiture. Le climat est plus ou moins similaire à celui de la Belgique donc on ne risque pas d’être dépaysés à ce niveau-là. Des bancs de brouillard, issus de la différence thermique entre les terres californiennes surchauffées et les eaux froides du Pacifique, enveloppent parfois la ville pendant des jours, gommant jusqu’ au Golden Gate. San Francisco y a gagné un autre surnom : Fog City !

Jour 1 (jeudi, 21 mai 2015): Bruxelles ~> San Francisco

C’est de l’aéroport de Zaventem que nous décollons pour un vol de 1 heure après avoir dit au revoir à la famille et au chat (qui s’en fout royalement).

Nous volerons avec British Airways ce qui inclut une escale de 3 heures à Londres. L’aéroport d’Heathrow est juste gigantesque. Nous empruntons même un métro au sein même de l’aéroport pour rejoindre l’autre terminal.
L’attente du deuxième vol n’est pas longue et nous apercevons notre (gros) oiseau qui nous aidera à traverser l’Atlantique en 11 heures.

Ce Boeing 747 est très confortable et nous passons un vol sans encombre.

Nous arrivons enfin à San Francisco. Le temps de passer la douane et de récupérer les bagages passe relativement lentement. Nous avions prévu de prendre le BART (métro) à l’aéroport mais la fatigue a raison de nous et nous décidons de prendre un taxi. Le chauffeur étant assez fier de sa Toyota hybride veut absolument nous convertir aux voitures électriques.
Crevés, nous faisons le check-in à notre hôtel avant de faire un saut au KFC d’en face où un ancien marine fait un monologue en criant dans le fast food. On détale et on part manger dans notre chambre qui est aussi grande que notre salon à Bruxelles.

Après cela, on s’effondre dans le lit avec une grande impatience d’être le lendemain.

Jour 2 (vendredi, 22 mai 2015): San Francisco (Lombard Street – Coit Tower – Transamerica Tower – Chinatown – Japantown – Alamo square – Golden Gate Park)

Debout assez tôt, la nuit fût assez bonne malgré le bar en face de notre chambre où les « Whoo Girls » sont légions.
On se dirige vers les fameux lacets de Lombard Street. Le tracé qu’on recherche se trouve entre Hyde Street et Leavenworth Street. Ces virages font de cette rue la rue la plus sinueuse des USA (pente à 27%).

On comprend vite qu’à San Francisco, les rues se composent principalement de « montée de la mort qui tue ».

Pour éviter de mourir dans la prochaine montée, on décide de faire une pause déjeuner au Caffé Sapore. Notre premier déjeuner se compose d’un croissant au chocolat et d’un bagel accompagnés d’un jus de fruit et quelques bananes. Celles ci n’ont pas du tout le même goût qu’en Europe.
Le restaurant est assez agréable et pas trop bondé. On y fera juste une petite halte avant de reprendre notre route.

Nous nous remettons donc en route vers la prochaine montée et commençons à apercevoir Le Golden Gate et Alcatraz.

On arrive en haut de la colline où se trouve la Coït Tower. Cette tour a été construite en 1933 par Lillie Hitchcock en l’honneur des pompiers.
Nous nous contenterons de rester au pied de celle-ci malgré la possibilité de grimper à son sommet pour 9$ par adulte.

La descente vers le quartier financier est assez rude mais cela nous permet de voir de chouettes bâtisses .

Avec ses 260 mètres, nous nous sentons tout petit au pied de la Transamerica Pyramid. Cette tour est la deuxième plus grande de San Francisco et a été construite en 1972 où son look n’avait pas remporté un grand succès.

S’en suit un quartier bizarre, le quartier chinois.
On se retrouve dans un bordel avec des gens bizarres, des magasins bizarres. Y a pas de doutes, on est bien à Chinatown.

Le Chinatown de San Francisco est le quartier avec la communauté chinoise la plus importante des USA. Hors d’Asie, c’est également la communauté chinoise la plus grande. Ce quartier est celui qui arbore la plus grande densité de population aux Etats-Unis à l’Ouest de Manhattan. 15 000 personnes vivent dans un rectangle de 20 blocs.

Le Chinatown de San Francisco date de 1848 et accompagne le développement de la ville. San Francisco est une enfant de la ruée vers l’or. Après la découverte de métal précieux en Californie, la ville devient le premier port et le pôle d’attraction le plus important de la côte Ouest. La ville à très vite eu recours à l’immigration de Chinois, qui représentaient une main d’oeuvre docile et peu chère. Ils devinrent très vite indispensables dans la prospection et surtout dans l’édification du chemin de fer transcontinental, dont les travaux allaient permettre de joindre la côte Est à la côte Ouest par le rail. Les Chinois qui s’installèrent à Chinatown étaient, quant à eux, plutôt des commerçants.

Chinatown est connue aujourd’ hui surtout pour ses restaurants, ses auteurs américains d’origine asiatique et certains films cultes comme « A la poursuite du bonheur » ou « Le faucon maltais ». Chinatown, c’est aujourd’hui un microcosme, un petit bout d’Asie en Amérique bien plus authentique que sa cousine new-yorkaise.

Chinatown s’articule autour de 2 avenue principales : Grant Avenue  et Stockton Street.
Ce quartier ne nous fait pas plus d’effets donc nous fonçons vers le quartier Japonais.

On s’amuse un peu dans le centre commercial japonais puis on se dirige vers Alamo Square.
Sur la route, nous commençons à croiser des jolies petites maisons dans le style victorien bien typique de San Francisco.

Nous finissons par arriver à Alamo Square après un petit détour au Starbucks.
Cette place est très connue pour ses Painted Ladies, des maisons victoriennes aux tons pastels qui sont considérées comme les plus belles de la ville. Ces maisons construites dans les années 1900 sont un autre symbole très connu de la ville. 48 000 maisons de ce type ont été construites à San Francisco dans la seconde moitié du XIXème siècle. Si beaucoup d’entre elles ont été détruites lors du tremblement de terre de 1906, il en reste encore de nombreuses dans les quartiers du Sud et de l’Ouest de la ville. Elles étaient à l’origine peintes de plusieurs couleurs pour rehausser leur architecture. Beaucoup d’entre elles furent repeintes dans divers tons de gris au sortir de la 2ème Guerre Mondiale. Si vous aviez voulu acheter l’une des maisons d’Alamo Square dans les 20 dernières années il vous en aurait coûté entre 575 000 et 3 millions de dollars.


On se pose un petit quart d’heure dans le parc en face des Painted Ladies tout en observant, cookies à la main, les touristes chinois super bruyants.
On reprend notre marche vers le quartier hippie de San Francisco; Haight Ashbury.

Le passage à Haight Ashbury est un peu obligatoire quand on visite San Francisco. Ce quartier est resté l’incubateur d’esprits révolutionnaires mais pacifistes, c’est là où le « Summer of Love » est né. En 1967, de nombreux jeunes issus de la culture hippie se sont retrouvés dans ce quartier pour goûter à la joie de cette « contre-culture ». La nourriture était gratuite, ainsi que les drogues et l’amour libre…ce qui a attiré, évidemment beaucoup de monde.

La traversée de ce quartier est très sympathique malgré les nombreux SDF qui errent dans ces rues. On tombe sur une librairie anarchiste (« Bound Together Bookstore »), un magasin rempli de créations du Tibet et du Népal (« Tibet Styles »), un autre spécialisé dans les t-shirts des groupes de musique des années 70 et 80 (« Bang-On San Francisco ») ou encore « Dreams of Katmandou » qui se concentre aussi sur Bouddha ou, pour finir, la boutique Piedmont. On sera surpris par la beauté des tags qui arpentent ce quartier.

Nous ferons une petite pause Burger au « Burger Urge ».

Après ce premier burger américain, on quitte le quartier pour le Golden Gate Park et pour aller visiter le Japanese Tea Garden.

Le Japanese Tea Garden (Jardin japonais du thé) est situé dans le Golden Gate Park et vaut le coup d’être visité si vous êtes de passage à San Francisco. En plus d’être une promenade très agréable, vous pouvez y faire une pause pour déguster du thé ou grignoter quelques spécialités japonaises (soupe, gâteaux …). Créé en 1894, c’était à l’origine un village japonais qui servait à une exposition nationale. Aujourd’ hui c’est le plus ancien jardin japonais des Etats-Unis. On doit sa longévité à Makoto Hagiwara un paysagiste considéré comme le créateur des fortunes cookies  (les biscuits japonais qui renferment un proverbe). D’ailleurs, ils sont toujours fabriqués artisanalement à Chinatown. Lors de (et aussi après) la Seconde Guerre Mondiale, un mouvement anti-japonais conduisit d’abord à l’éviction de la famille Hagiwara,qui vivait toujours là. Plusieurs éléments majeurs ont été détruits et le jardin a été renommé « jardin oriental ». Il fut restauré en 1952, grâce à l’effort conjugué des Américains et des Japonais. L’entrée de ce parc est tout de même à 8 dollars par personne.

En voyant un groupe d’amies américaines voulant prendre une photo de groupe, on se propose pour les aider. Nous avons droit ensuite à des « soooo cuuute », « thank you guyyys ». Elles nous rendent la pareille pour une dizaine de photo de couple. On dirait bien que la gentillesse américaine n’est pas qu’une légende.

La fatigue se fait tout doucement sentir mais nous continuons notre chemin vers le bison paddock dans le Golden Gate Park. Je suis déjà pas fan des animaux en cage mais ceci va conforter mes idées…
Alors d’abord,  se perdre dans le parc: check!
Revenir devant le Japanese Tea Garden: check!
Faire toute cette route pour 3 pauvres bisons immobiles et cachés derrière 20 grillages: check!

On retourne donc à l’hôtel et mangeons des pauvres sandwichs (la photo ci-dessous montre la tristesse du repas) dans notre chambre avant de dire bonjour à Morphée.

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