Californie

La Case Prison

Jour 3 (samedi, 23 mai 2015): San Francisco (Alcatraz – Fisherman’s Wharf – Palace of fine arts – Golden Gate bridge)


Le réveil sonne pour prendre le petit déjeuner mais nous sommes déjà bien réveillé grâce au jetlag et sûrement aussi à l’excitation de voir encore de nouvelles choses. Nous nous rendons donc au Mel’s Drive-In pour y prendre le petit-déjeuner sans trop savoir à quoi s’attendre vu que les américains n’ont pas la meilleure réputation question nourriture. Le restaurant est à 2 minutes à pied de notre hôtel et il est décoré façon année 50. On est à peine assis qu’on reçoit les cartes de la serveuse et deux verres d’eau. Il faut savoir que l’on reçoit toujours de l’eau en plus de notre commande quand on est en Amérique.
Nous commandons donc des country potatoes et des pancakes.

Les plats sont énormes et on est vraiment agréablement surpris au niveau du goût.

Maintenant qu’on est repus, on se dirige vers le Pier 33 pour la visite d’Alcatraz. Nous avions réservé la visite pour 8h45.

Alcatraz est une île située en plein milieu de la baie de San Francisco, juste à l’entrée du détroit du Golden Gate. Elle est distante de 2,4 km de San Francisco. Un explorateur espagnol est le premier à découvrir l’île et la dénomme « Alcatraces » qui veut dire pélicans en honneur à ces oiseaux qui y sont nichés.
Le morceau de terre devient américain en 1850. Les Américains voient vite en cette île un lieu stratégique et y placent une forteresse pouvant abriter 200 hommes. Après la guerre de Sécession, la forteresse devient inutile et les américains en font une prison militaire. En 1934, Alcatraz devient une prison fédérale. Elle accueillera 1576 détenus dont le célèbre Al Capone.

Nous prenons le bateau pour rejoindre la fameuse île. Nous avons choisi la visite du matin car il y a beaucoup moins de monde.

La visite se fait avec un audio guide en français plutôt bien réalisé avec des témoignages d’anciens détenus et gardiens. Les histoires et anecdotes nous replongent avec succès dans l’histoire de cette prison.

Nous visitons même les cellules d’isolement. Ces endroits mettent déjà n’importe qui mal à l’aise mais nous trouvons la cellule 14D particulièrement angoissante. Plus tard, nous découvrirons via une émission TV qu’elle est réputée comme étant hantée.
La visite continue avec la présentation des prisonniers qui ont résidé dans ces fameuses cellules.

La visite se termine, on rentre au Pier 33. Nous nous dirigeons ensuite vers le Pier 39 où se trouve le Fisherman Wharf. Nous commençons vraiment à avoir faim et nous portons notre choix sur le Bubba Gump, le fameux restaurant du film « Forest Gump ».

Le restaurant est victime de sa célébrité : les plats sont bons mais sans plus et les serveurs ont l’air blasés de servir autant de monde.
Une serveuse finit même par partir avec notre carte de crédit pour payer l’addition.Nous réaliserons par la suite qu’elle avait pris une copie de notre carte et nous aurons pas mal de retraits frauduleux quelques mois plus tard donc soyez prudent!

Comme on ne se doute de rien, on repart visiter le Pier 39 dans la bonne humeur.
Ce quai possède de très sympathiques magasins même si certains sont un peu loufoques. Un magasin pour gaucher,un magasin de chaussettes ou encore un magasin « Only in SF » et évidemment, nous faisons un détour pour voir les fameux lions de mer.
Ces mammifères marins ont élus domicile au Wharf en 1989. Ils restent à cet endroit car leurs prédateurs ne s’aventurent pas si proche des installations humaines contrairement à leurs proies, les calamars.
On n’ a définitivement pas besoin de carte pour les repérer, vu le bruit et l’odeur, mais nous passons au dessus de tout cela, vu la chance qu’on a d’en voir en liberté si près de l’Homme.

On décide de soulager un peu nos oreilles et on prend, quelques rues plus loin, le bus 30 qui doit nous amener au Palace of Fine Arts. Le chauffeur nous demande gentillement où on se rend en rentrant dans son bus. Il nous signale qu’il nous avertira une fois qu’on sera arrivé car le bus s’arrête dans une rue parallèle. On se dit que les Américains sont vraiment plus aimables surtout comparé à nos contrées.
C’est évidement à ce moment là que le chauffeur se décide à nous crier  « Are you deaf ? »…  Apparemment, il nous appelait depuis un moment dans son micro crachotant mais nous n’avions pas entendu.
Pour l’amabilité, on repassera mais ça nous fera bien rire avec le recul.

On aperçoit le monument Palace of Fine Arts et, il faut bien l’avouer, ce bâtiment est juste magnifique.

Ce monument est dessiné par l’architecte Bernard Maybeck qui s’inspire de l’architecture Grecque et Romaine. Il fut construit à l’occasion de l’exposition international Panama-Pacific organisée en 1915. Le bâtiment est entouré d’un plan d’eau et, pour les truffes les plus aguerries, d’eucalyptus.

Au moment où nous découvrons le monument, nous apercevons des jeunes japonais déguisés en personnage de manga. Malgré le fait que ça soit drôle à regarder, nous continuons à suivre notre itinéraire et nous nous dirigeons vers LE monument de San Francisco: le Golden Gate Bridge.

Le pont du Golden Gate fut, pendant près de 30 ans, le plus long pont suspendu du monde. Achevé en 1937, il ne fut détrôné qu’en 1964 par le Verrazano-Narrows Bridge de New-York.

Dès la fin de la Première Guerre Mondiale, le projet de construire un pont au dessus du détroit du Golden Gate voit le jour. Ce pont rejoindra la ville de San Francisco au comté de Marin. Il remplacera les ferries existants et surchargés de voyageurs. Malgré l’envie, le projet mets longtemps à se réaliser. Le financement est dur à trouver à cause de la crise de 1929 d’autant plus que le chantier s’annonce pharaonique. Le détroit est large et ses eaux tumultueuses. De nombreux courants rendent la construction périlleuse.

C’est Joseph Strauss qui se battra pendant de nombreuses années pour faire accepter le projet, allant même jusqu’à verser des pots-de-vin pour accélérer les décisions. C’est finalement grâce à l’aide de la toute nouvelle Bank of America que le pont peut être commencé le 5 janvier 1933.

Il prend place dans une politique nationale de grands travaux, servant à relancer l’économie américaine et suivant la doctrine keynésienne du New Deal, insufflée par le président de l’époque : Franklin Roosevelt. Pendant cette période, le visage de l’Amérique changea. Grâce au New Deal furent construits plus de 1.500 kilomètres de pistes d’atterrissage , un million de kilomètres d’autoroutes, 124.000 ponts, 8.000 parcs, 18.000 terrains de sport et 125.000 bâtiments publics, dont 41.300 écoles. Le Golden Gate (comme le barrage Hoover près de Las Vegas) sont des enfants de cette relance.

Après un travail de terrassement, effectué par des plongeurs au fond du détroit, la construction du premier pylône peut commencer dès novembre 1933. Son érection mettra plus de 11 mois, retardée à de nombreuses reprises par la météo et ses conséquences.  Pour couler la pile de béton, il fallut ériger un immense coffrage au milieu de l’océan, lui même protégé par une digue endommagée à plusieurs reprises. Le second pylône lui ne prit que 6 mois pour être construit entre janvier et juin 1935.

A partir d’octobre 1935 jusqu’à mai 1936, les câbles reliant les deux piles du pont furent mis en place, puis le tablier d’acier fut ajouté dès juin 1936. En avril 1937, la construction du plus grand pont suspendu du monde était terminée. Il fut inaugurée en grande pompe et une grande partie des San-Franciscains le traversèrent à pied le jour de l’inauguration le 27 mai 1937.

Aujourd’hui, le pont est emprunté chaque année par environ 42 millions de véhicule devant s’acquitter chacun de 6$ de péage.

On choisit de longer la plage et de louer des vélos pour le visiter.



La location des vélos se fait au magasin « Sports Basement Presidio ». On prend deux vélos et on attaque la piste cyclable qui passe du côté gauche du célèbre pont.
On contemple cette merveille encore mieux quand on transpire dessus. Mais entre les touristes Chinois qui s’arrêtent au milieu de la piste pour prendre photo de ces amis de l’autre coté du pont et les cyclistes qui roulent comme des fous, ce n’est pas aussi facile qu’il n’y parait. La beauté du lieu nous fait heureusement oublier tout ça.

Après 2-3 heures à pédaler, nous rendons nos vélos sans problème chez Sports Basement et nous retournons tout doucement à l’hôtel pour se reposer car demain, on prend la route.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *